Conjuguez travail et bien-être : stratégies pour une vie professionnelle épanouissante

Cultivez votre espace : conseils pratiques pour un travail épanouissant

Dans une époque où l’optimisation et la performance sont la règle, comment parvenir à maintenir un équilibre sain dans notre vie professionnelle ? À l’instar d’un livre qui a besoin de marges pour laisser respirer le texte, notre vie requiert des espaces de respiration, ces moments tampons qui laissent place à la spontanéité et à la créativité. 

Dans cet article, nous allons explorer ensemble des méthodes pour contrer les effets néfastes de l’hyper-positivité et du stress omniprésent, à travers des conseils pratiques qui vous aideront, je l’espère, à redécouvrir l’importance de la contemplation et des moments de silence pour renouer avec vous-même, avec Dieu et votre créativité.

Maîtrisez votre travail, ne le laissez pas vous maîtriser

Comme l’écrivain et théologien John Mark Comer l’a souligné dans son livre The Ruthless Elimination of Hurry, nous devons être impitoyables et éliminer tout ce qui nous empresse. Dans notre quête d’optimisation, nous avons souvent tendance à supprimer ces espaces tampons de nos vies, ces marges qui permettent les imprévus, les interruptions et la spontanéité. Mais c’est justement dans cet espace que la créativité et la spontanéité peuvent se déployer et apporter de nombreuses solutions, tant dans notre travail que dans notre développement personnel ! Alors, comment créer ces marges et trouver la paix et la résilience dans notre vie professionnelle ?

Cultiver les marges est un mot d’ordre avec des implications spirituelles. C’est aussi une pratique qui se décline de façon très utile et satisfaisante dans notre vie professionnelle. Quelques conseils.

 

Sanctuarisez votre temps : efficacité, mieux-être et satisfaction

Si vous avez les moyens, ne serait-ce qu’en partie, de planifier vos tâches professionnelles, essayez ceci : « sanctuarisez » des plages horaires, au mieux des journées de vos semaines sans rendez-vous, ni réunions. Créer ce type de marge vous met à l’abri des tâches inaccomplies — c’est l’argument d’efficacité au travail.

Mais l’argument existentiel ici est que vous pouvez prendre le temps de bien faire les choses. Surtout, vous vous donnez l’occasion de ne pas vous sentir empressé·e. Comme on l’a vu ailleurs, la créativité et l’empressement sont incompatibles. Vous ne pouvez pas être créatif·ve si vous êtes sursollicité·e. 

Au contraire, en « sanctuarisant » certaines plages de votre horaire, vous vous permettez de sentir que vous maîtrisez votre travail (et non l’inverse). 

Ça change beaucoup, et vous développez alors une meilleure attitude, une paix et une faculté à résoudre des problèmes, même si vous continuez à rencontrer des difficultés dans le travail que vous faites.

 

Le « deep work », un écho des disciplines spirituelles chrétiennes

Mieux encore, cherchez à prévoir avec une certaine régularité, en complément de cela, des plages de temps sans tâches exécutives. Parmi ces tâches en particulier, il y a le fait de répondre à des courriels et autres messages. Placez-vous, de préférence, dans un lieu calme ou isolé. Combinez cela avec une organisation efficace de vos tâches (au mois, à la semaine et à la journée) alignée sur une vision et des aspirations personnelles quant à votre rôle professionnel. Cela vous débloquera du temps pour rendre possible ce que les psychologues du travail appellent le deep work, le travail en profondeur. 

Le deep work est un état de concentration intense et sans distraction sur une tâche complexe, permettant d’atteindre une productivité optimale. 

Espace de travail serein et isolé, inspiré par le « deep work » et les disciplines spirituelles chrétiennes.
Voici ce que j’ai obtenu en demandant à l’intelligence artificielle (DALL·E) de générer une image représentant le concept de « deep work » et des disciplines spirituelles : un espace de travail serein et organisé. Le cadre reflète un équilibre entre le temps de travail et le temps personnel, avec l’ermite retiré dans sa grotte, l’habit monacal ainsi que des éléments qui suggèrent la productivité, la créativité et le bien-être. On n’arrête pas le progrès… enfin, peut-être que si.

Quel est l’impact du deep work ?

Pendant le deep work, votre attention ne repose pas sur le multitâche. Vous évitez également de consacrer ces heures à des tâches d’organisation comme la coordination, la planification, les courriels, les appels d’équipe et les conversations diverses. Ces activités parasitent souvent notre travail productif. Pour du travail approfondi, vous investissez plutôt votre attention, vos facultés mentales et émotionnelles dans des tâches qualitatives.

Diverses méthodes de mise en œuvre existent, mais il suffit de retenir le principe que notre vie active nécessite également cette compétence à apprendre et cultiver. La foi chrétienne a d’ailleurs beaucoup à dire sur le sujet.

La foi chrétienne souligne une vérité fondamentale : il s’agit, au fond, d’une compétence spirituelle qui englobe toute la vie, pas seulement le travail. Elle inspire des pratiques spirituelles éprouvées. Parmi celles-ci, on trouve l’isolement, le jeûne et le silence. On peut y ajouter l’étude, la méditation et la prière. Ou encore la simplicité, qui est également valorisée. Chaque pratique peut se manifester sous différentes formes.

Vous faites face à des tâches complexes au travail ? Selon les psychologues du travail, cette démarche favorise la créativité, l’apprentissage rapide et améliore la qualité du travail réalisé.

 

Parlez-en autour de vous

Vous trouvez qu’organiser vos tâches de cette manière est difficile ? C’est, de loin, ce que la plupart des gens pensent lorsque ce mode d’organisation leur est proposé ! Pourtant, c’est souvent bien plus faisable qu’on le pense.

Pourquoi pas en parler à votre hiérarchie ou vos pairs ? 

Vous pourriez également en discuter avec un·e professionnel·le (psychologue d’entreprise, responsable des ressources humaines ou coach par exemple) qui pourrait apporter un regard extérieur et des conseils pratiques. Il est fort possible que vous ne soyez pas la seule personne dans votre structure à faire face à ces problèmes d’hyper-positivité et de multitâche qui, comme on l’a vu, entrent en conflit avec la dimension humaine de notre travail.

En en parlant, probablement plus d’une fois, il est fort probable que vous initiiez une prise de conscience contagieuse sur le bien-être au travail et les arts de vivre notre vie professionnelle.

Enfin, accordez-vous du temps seul·e et vous pourrez entendre vos propres pensées, vous concentrer sur votre vie, et ne pas simplement réagir aux sollicitations qui se disputent votre temps et votre attention.

 

Les bonnes habitudes

Action 1 : Prenez le temps de faire une pause dans votre temps de travail pour vous recentrer sur votre réalité et vous-même, la façon véritablement saine de le faire étant de prendre ce temps dans la conscience de la présence de Dieu, voire même dans le dialogue avec lui, puisque Dieu est un Esprit vivant qui se préoccupe de nous. Pourquoi pas une balade à pied par exemple ? Pendant ces pauses, reconsidérez vos objectifs pratiques, personnels et spirituels de la journée ou de la semaine.

Action 2 : Établissez des limites claires entre votre vie professionnelle et personnelle pour préserver votre espace-temps hors travail, qu’il soit personnel, familial ou communautaire. Cela vous demandera, surtout à vous, de renoncer à la tentation d’ouvrir telle ou telle appli de courriels ou de travail d’équipe n’importe quel jour et à toute heure de la journée (ou de la nuit) ! Pas facile car la confusion est omniprésente. Une bonne idée pour s’y mettre : décider quelles applis peuvent être ouvertes à quels moments de la journée, puis paramétrer les applis ou votre téléphone en cohérence avec cela.

Action 3 : Déconnectez-vous régulièrement des médias numériques et prenez le temps de savourer des moments de silence et de solitude. Pour les personnes qui se veulent disciples de Jésus, le silence et la solitude (ou isolement) impliquent de trouver du temps afin d’entrer en relation avec Dieu, d’entendre sa voix et de se recentrer sur lui. Soyez par ailleurs vigilant·e et consultez un minimum votre téléphone ou ordinateur lorsque vous passez du temps relationnel avec les collègues ou plus encore, avec les amis et la famille.

En cultivant ces marges dans notre vie, nous pourrons renouer avec notre être intérieur et avec le Divin, développer notre résilience face aux défis du quotidien, nous reconnecter à nos émotions et notre compréhension du monde et mieux savourer les plaisirs simples de la vie. Alors, n’attendez plus, commencez dès aujourd’hui à redécouvrir et à chérir ces précieux moments de répit !

Rédacteur

Christel Lamère Ngnambi

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