D’où nous viendra le secours ?

À un niveau individuel, l’histoire d’un steak familial

Ceux qui ont lu la première partie de ce partage se souviennent certainement de Mme Alice, ma très chère maman passionnée de sciences naturelles. Elle nous a tous « contaminés » ! Mon très cher papa a lui-même bien compris l’importance des protéines – pour notre plus grand bonheur, à ma petite sœur Harivony Boux et à moi : il a retenu que la viande était une source de protéines de qualité (toutes mes excuses à ceux qui n’en mangent pas). Cette connaissance a fortement impacté notre vie familiale.

Si vous avez l’occasion de demander à nos proches ce à quoi que ma petite sœur et moi avons passé nos soirées, ils vont répondront probablement : « À étudier (à jouer de la guitare, pour la petite sœur) et à manger. » Et aussi bizarre que cela puisse paraître, cet engouement que nous avons développé pour les études est une conséquence d’un choix de nos parents de nous aimer, via un steak ! En effet, de là où nous venons – Madagascar –, le steak est un luxe. Or, depuis le collège jusqu’à nos débuts à l’université, nous avions du steak à chaque fois que nous révisions pour nos examens et nos partiels. Je ne sais pas si ma mère, en marinant le steak, et mon père en le grillant, ont imaginé que son impact allait largement dépasser la construction des briques de notre corps : presque quarante ans après, leur steak fait encore son effet, hyper positif  et durable ! Nous aimons apprendre, lire, écrire, construire nos idées, dans le calme de la nuit, accompagnées d’un bon steak… 🙂

Le choix du steak pour introduire la deuxième partie de ce partage n’est pas dû au hasard. L’histoire économique de la nourriture, notamment de la lutte contre la famine, recèle un enseignement précieux, en relation étroite avec notre thème du jour :

« Un élément venant de l’extérieur, qui nous est essentiel pour construire »

Et le temps est venu pour que j’ajoute : « et pour nous sauver ». Toujours partant(e) ? Super, changeons de niveau d’observation…

À un niveau (inter)national, l’histoire d’un accès à la nourriture

Pendant assez longtemps, on a avancé que la famine était la conséquence d’un problème de disponibilité de nourriture. Et notre société, tout à son honneur, a pris les choses en main. Nous avons cherché à produire plus. Mais en 1974, une catastrophe humaine qui s’est déroulée au Bangladesh allait inviter les scientifiques à déployer une autre méthode d’analyse de la famine. L’économiste américain d’origine indienne, Amartya Sen[1], a alors lancé un débat utile en affirmant : « La famine qui tue des millions de personnes n’est pas un problème de disponibilité de nourriture. » Ah bon ? Je synthétise cette interpellation.

Il y avait de la nourriture disponible en quantité qui aurait pu maintenir en vie les presque 1,5 millions de victimes. Mais elle leur était malheureusement inaccessible. La famine est  un problème d’accessibilité – et non de disponibilité – de nourriture !

Et au Prix Nobel d’économie M. Sen d’expliquer que les inondations qui ont précédé cette famine ont causé des pertes d’activités, de travail, de revenu. Ces pertes conjuguées à la montée des prix de la nourriture ont, à leur tour, causé celle de millions de vies humaines. Depuis cette tragédie, nous avons collectivement appris. Une intervention extérieure – menée par les Nations unies ou des organisations non gouvernementales humanitaires – est la plupart du temps déployée pour rendre la nourriture très rapidement accessible afin de sauver des vies. La phrase clé que je retiendrai de cette histoire :

« L’accès à la nourriture a été rendu possible grâce à une intervention extérieure. »

L’approvisionnement en nourritures thérapeutiques d’urgence composées de calories, de micronutriments et aussi de… protéines 🙂 ne cesse de s’améliorer. Plus de quarante ans après le drame survenu au Bangladesh, la considération de la vie humaine, quelle qu’elle soit, nous conduit à persévérer dans la recherche et la construction des meilleurs systèmes d’aides d’urgences,  à l’échelle nationale et internationale.

De mon côté, j’ai un peu quitté les manuels d’économie pour me plonger dans les écrits touchant le volet spirituel, et j’ai ressenti une joie profonde en prenant connaissance du summum de toutes les interventions extérieures. Une intervention pour sauver et pour donner la force de construire !

À un niveau spirituel,
l’histoire d’une intervention extérieure venant du Ciel

La nourriture et le confort n’ont jamais été aussi abondants et disponibles que maintenant. Et pourtant, la vie intérieure de beaucoup d’êtres humains est détruite, au mieux vulnérable. Il ne se passe pas un jour sans qu’on évoque les difficultés au cœur de notre société : l’épuisement, la souffrance au travail, les déchirements profonds au sein de la cellule familiale…

À l’heure où cet article est édité, le Premier ministre français, Édouard Philippe, en faisant référence aux victimes et aux dégâts du racisme, a fait mention d’une « maladie de l’âme[2] » qui a atteint l’humanité ; une grave maladie !

Mais la situation est-elle pour autant désespérée ? Si l’on en croit la Bible, une intervention extérieure nous a donné accès à « une nourriture spirituelle thérapeutique » qui porte en elle une espérance.

Sans plus tarder, voici, en 4 points, le contexte historique de cette intervention extérieure majeure :

  1. À l’image de notre Père céleste, Créateur de l’univers, nous avons été créés : « âmes vivantes ». La Bible précise que c’est grâce à un souffle spirituel que Dieu a personnellement déposé en nous.

  2. À côté de notre nature physico-chimique, fortement visible, cohabite une nature discrète mais puissante, portant le reste : une nature spirituelle.

  3. Les maladies de l’âme, spirituelles, sont répandues. Elles affament et tuent beaucoup de vies intérieures.

  4. Quand les ravages sont d’ordre spirituel, de façon très logique, l’intervention extérieure – pour sauver – est de nature spirituelle.

Le mot de la fin

Les inondations, la famine, les catastrophes, l’accumulation de malheurs ne surviennent pas que dans le monde visible. Quand nous partageons à nos plus proches: « je suis noyée, je suis brisée, je suis vidée… », nous évoquons des catastrophes invisibles. L’éducation que nous avons reçue de ne rien laisser transparaitre, de se conduire avec dignité, de sourire en toutes circonstances, peuvent véritablement cacher ce qui nous est tombé dessus, ce qui s’accumule et qui nous rince, nous tue et nous ravage à petits feux.

Les difficultés que nous rencontrons font que notre être intérieur (i.e. notre âme) a lui-aussi de besoin de chercher à l’extérieur quoi le sauver, de quoi lui donner la force de se relever et de continuer à bâtir…

Et j’ai une bonne nouvelle ! Dans le domaine de la vie intérieure, des « nourritures thérapeutiques d’urgence » et des « acides aminés essentiels spirituels » sont également disponibles. Et la Bible affirme qu’une intervention extérieure a eu lieu, il y a 2 000 ans, pour nous y donner accès, à nous tous, SANS EXCEPTION.

Face à ce qui nous inonde, nous vide, nous tue, Jésus est venu, pour nous donner accès – de façon urgente et durable – à la délivrance. Une délivrance spirituelle qui stoppe la mort intérieure et qui ramène la vie. Oui, notre âme, qui porte tout le reste, dispose d’un accès privilégié et en tout temps à la nourriture spirituelle avec laquelle nous pouvons nous relever, reprendre des forces et in fine construire.

Voici les « 8 acides aminés spirituels » qui alimentent l’Âme délivrée et vivante que je suis : « Tu es unique, Tu as du prix à mes yeux ! Ne t’inquiète de rien, Avance, Fortifie-toi, Je ne t’abandonnerai pas, Je t’aime…». Une délivrance, et une vie qui a depuis rayonné sur le reste, plus visible, comme la vie familiale, les projets personnel et professionnel.

Nous sommes considérés, et cela change tout.

[1] Poverty and Famines. An Essay on Entitlement and Deprivation, Sen A., 1982, Oxford University Press, UK
[2] BFM TV, 9 juin 2020, Allocution du Premier ministre en relation avec les manifestations mondiales suite à la mort de George Floyd

Rédacteur

H.P. Rand-Rako

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