Histoire de la Mode : 30 années qui ont humilié le vêtement. Le retour : attitude intérieure et silhouettes
Les faits de l’histoire récente de la mode sont tristes. On la qualifie désormais d’ « homicide », mais aussi d’ « écocide ». Le système brutal de la marchandisation de la mode humilie tout, directeur artistique, artisans, ouvriers, mais aussi terre et pays. Tous sont dévalués, impuissants, captifs.
Pouvons-nous rester uniquement dans le deuil et la lamentation? N’y a-t-il aucun horizon autre que celui de la déportation et de l’exil? Oui car notre histoire possède un nouvel épisode après celui de la défaite et du départ. C’est là que l’histoire biblique est espoir en nous donnant à considérer un précédent qui doit nous inspirer.
Le retour de l’exil histoire mode attitude actions
Ce précédent est celui du retour de l’exil des populations déportées par les Assyriens et les Babyloniens. Elles rentrent sous la conduite de leaders charismatiques, intègres et dévoués, prêts à quitter fonction et confort pour revenir dans le pays et chercher à rebâtir au-delà des ruines. histoire mode attitude actions
La puissance hégémonique demeure à Babylone, mais une initiative devient possible. Elle ne fait pas forcément l’unanimité parmi le peuple déporté, elle ne bouleverse pas la vie de ceux qui restent. Mais à ceux qui rentrent, elle donne l’occasion de se tracer un autre horizon. C’est en étant dans ce même état d’esprit que nous pouvons décider d’entreprendre.
Nous pouvons de façon intentionnelle choisir de ne pas rester inscrits dans le système actuel du vêtement-marchandise.
Une attitude intérieure histoire mode attitude actions
La première étape dont nous avons besoin est une étape qui se situe au niveau de notre cœur, où nous avons à sonder nos motivations et notre caractère et à nous réaligner dans notre attitude intérieure. histoire mode attitude actions
Le système de la marchandisation de la mode est un système qui s’est développé sur des valeurs matérialistes où l’argent, l’image, le statut et les possessions prennent la première place. Elles deviennent comme le baromètre de notre identité, de l’image que nous avons de nous-mêmes et de la valeur que nous donnons à notre vie. Ce système a pour objectif de nous faire croire que nous satisfaisons nos besoins par la consommation de biens, en l’occurrence l’achat de nouveaux vêtements, et que la consommation est le meilleur moyen de résoudre nos problèmes.
Nous devons éprouver notre cœur et savoir où se trouve notre contentement.
Le système de la marchandisation de la mode est un système qui utilise aussi le mécanisme psychologique de récompense qui entoure l’acte d’achat. Mais cette joie est de courte durée car le vêtement est aujourd’hui un produit éphémère, dans sa qualité comme dans le caractère nouveau de son style. Tout est vapeur et doit rapidement recommencer. Le système de la mode nous propose finalement une joie qui n’est qu’une joie factice.
Éprouvons à nouveau notre cœur pour savoir où se trouve notre joie.
Le système de la marchandisation de la mode est un système qui fait un usage néfaste de ses ressources humaines, des ressources naturelles et du vêtement. Nous pouvons être plus réfléchis et savoir qu’il existe des textiles éthiques, des textiles éco-responsables, des vêtements qui payent les artisans et fabricants au juste prix et qui sont durables.
La justice doit être un trait de caractère qui définit notre rapport au vêtement.
Des actions pratiques
Pour répondre à la marchandisation et à la joie factice venons-en à acheter avec modération et avec conscience. Ai-je vraiment besoin de ce vêtement? Ce vêtement me plaît-il vraiment? Est-il de qualité? Propose-t-il un style qui me met à l’abri du risque de me sentir démodé dès demain?
Fin des achats compulsifs!
L’achat modéré est aussi un achat qui repose sur une « hospitalité » envers sa garde-robe. Est-ce que j’essaye de faire durer mes vêtements? Vais-je en prendre soin? Est-ce que j’essaye de réparer si cela en vaut la peine ou de trouver une seconde vie en donnant? Suis-je à traiter de manière responsable ce que j’ai déjà avant de chercher à en avoir encore plus? Et si j’en viens finalement à acheter, suis-je prêt à me tourner vers un vêtement de qualité, pratiquement neuf, mais de seconde main?
Honorons ce que l’on porte déjà!
Des actions communes
Agir avec intentionnalité c’est encore chercher à s’engager aux côtés d’autres. Cela peut débuter entre amis avec ce que les anglophones appellent des « clothes party » ou des « swap events », où il est possible de se réunir pour échanger des vêtements de qualité mais qui ne nous correspondent plus.
Cela peut continuer avec une réflexion sur les besoins locaux et la mise en place d’une réponse sous la forme d’un vestiaire ouvert ou d’une participation à des actions de ramasse, de tri, de revalorisation à destination de publics ciblés.
Enfin considérons ce qui existe déjà autour de nous comme organismes de plaidoyer et d’action en vue d’une libération du vêtement, de ceux qui le fabriquent et de la terre qui en fournit les matériaux, pour y apporter notre voix et nos mains : Éthique sur l’étiquette, Fashion Revolution, …
La bonne nouvelle ? Pas besoins d’attendre longtemps pour mettre en œuvre un changement ! Dès demain il nous faudra nous vêtir…
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