De la force d’être considéré

Recevoir de l’extérieur ce qui nous est essentiel : contre-nature ?  

Lire aussi : D’où nous viendra le secours ?

Un reportage sur les palaces au cœur du « Paris Chic » dévoile un homme, tiré à quatre épingles, faisant le tour de son établissement aux aurores, et saluant avec déférence tous ceux qu’il rencontre dans le back-office. L’homme qui dit bonjour aux employés en prononçant chacun de leur nom n’est autre que le directeur général (DG). Au journaliste de préciser : « C’est le rituel du DG ! » À chaud, je me suis posée quelques questions banales : « Monsieur le DG est-il né poli de chez poli ? Est-ce la dernière méthode managériale ? C’est peut-être dans le cahier des charges des palaces ? » Et puis, je me suis exclamée : « Ça doit prendre un temps fou, quelle considération ! » Quelques jours plus tard, la lecture d’un paragraphe sur l’amour signé par le romancier Alphonse Karr, parisien lui aussi, m’inspira une petite théorie quant au rituel du DG.

En somme, ce dont ces employés ont besoin pour arriver à sublimer des tâches ordinaires au quotidien et à construire cette image de marque de palace sur la durée vient de l’extérieur (ici, du comportement de leur patron).

Ce constat me sembla de prime abord contre-nature. Mais au bout d’une période d’observations, j’ai changé de perception…Ma théorie : l’image de marque est vitale pour un palace. Cette image se construit notamment par un nombre incalculable de détails gérés par les managers, mais aussi et surtout par les employés. Et la considération dont ces derniers bénéficient leur procure « le désir et la force de contribuer à la construction »[1] de ce qui est nécessaire pour que le palace occupe son rang !

Accordez-moi la joie de vous partager quelques découvertes clés. Êtes-vous partant(e) ? Si oui, accrochez-vous ! Je vous emmène à la fois dans mon ancien monde, souvent mon premier « terrain d’investigation », et dans l’actuel, où ce constat se renforce avec acuité.

Bienvenue dans le monde des protéines

Dans un passé lointain d’ingénieur, j’étais amenée à étudier les protéines. Passionnant mais complexe, je dois l’avouer. Heureusement, grâce aux cours particuliers gratuits de ma mère, madame Alice, professeur de sciences naturelles, j’ai pu retenir quelques points intéressants. (Vous verrez qu’au fil de mes lignes, les protéines reviendront souvent, tout simplement à cause du rôle qu’elles jouent dans la Vie !).

Quatre points sur les protéines :

1. Notre corps est constitué de protéines, comme une maison est faite de briques. À leur tour, les protéines sont composées d’acides aminés. Ils sont au nombre de 20.

2. Ce qui me différencie de ma propre mère, mais aussi du cheval (heureusement), ce sont mes briques, mes protéines. ELLES ME SONT UNIQUES. Je revois encore ma mère insister : « Il n’y a pas de briques jumelles, tu comprends ?  »

3. Sur les 7 milliards d’êtres humains, je suis la seule à avoir les protéines que j’ai !

4. En dernier lieu et non des moindres, 8 des 20 acides aminés sont dits ESSENTIELS. Notre organisme ne peut pas les synthétiser, alors qu’ils sont ESSENTIELS à son fonctionnement et son développement.

Voyez-vous, à travers ces divers points, pourquoi les protéines me parlent tant ? Que diriez-vous d’une tentative de les écouter, en ma compagnie ?

Vous bénéficiez d’une immense considération

Enfant, j’ai vu des vidéos sur la création du monde. Depuis mon adolescence, inspirée par une mère professeur de sciences, férue de géologie, de biologie… j’ai lu les différentes théories y afférentes et écouté des débats enrichissants. Actuellement presque vieille, bien aidée par mes protéines, je constate une chose : disposer d’animaux et de végétaux avant que l’Homme ne soit, c’était le bon ordre.

L’Homme a besoin d’acides aminés ESSENTIELS pour exister, pour vivre, pour bâtir et construire sa vie. L’Homme ne peut pas les fabriquer, il a besoin de les chercher à l’extérieur de son corps. Et fort heureusement, les animaux et les végétaux qui en contiennent étaient là pour fournir les fameux 8 acides aminés ESSENTIELS, avec lesquels pourront se former les 12 autres acides aminés classiques et nos protéines uniques. Cet approvisionnement bien étudié d’acides aminés essentiels a permis, permet et permettra à notre corps de construire tout ce dont il a besoin pour sublimer notre existence. Une existence UNIQUE.

Le mot de la fin

Vos protéines et leur Créateur vous délivrent le même message qu’ils m’ont délivré : « Tu es unique ! » Peut-être vous reste-t-il juste à le considérer à votre tour et en faire l’une de vos forces. Car UNIQUE, vous l’êtes. La science l’a déjà prouvé.

La gestion de l’approvisionnement en acides aminés essentiels, pour sa part, révèle une intelligence et surtout une attention particulière qui nous envoie un message rassurant. Je synthétise pour vous, ce qui m’a touché :

Depuis notre création, en passant par notre conception, nous sommes connus de façon très personnelle – par l’organisateur de toute cette belle ingénierie. Ça peut sembler difficile à croire. Mais la considération que Dieu a pour nous Sa création Lui a vraisemblablement donné le désir et la force de construire cette ingénierie d’approvisionnements extraordinaire.

Pour ma part, cette considération que j’ai reçue, que je porte dans mon corps, que mon âme ressent, est devenue véritablement – comme A. Karr l’a si bien écrit – mon désir et ma force de construire. Qu’en est-il pour vous ?

[1] Encore les Femmes, A. Karr, 1871, Ed. Michel Levy frères, page 61.

Rédacteur

H.P. Rand-Rako

En savoir plus

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

16 − 1 =

Autres articles

Continuer la lecture

H.P. Rand-Rako

D'où nous viendra le secours ?

À un niveau individuel, l’histoire d’un steak familial Ceux qui ont l...

H.P. Rand-Rako

De la force d'être considéré

Recevoir de l’extérieur ce qui nous est essentiel : contre-nature ?   ...

H.P. Rand-Rako

À l’ère des algorithmes et des machines : le rôle de l’humain revisité et revalorisé

La pause que nous a imposée la crise du Covid-19 a permis, notamment a...